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La biologie systémique 0

L’histoire d’une cellule semble surtout être celle de la maximisation de sa capacité d’intelligence. Quand les cellules ont atteint leur taille maximale, et pour devenir plus intelligentes encore, elles se regroupent et forment des communautés multicellulaires. Elles commencent alors à se partager les tâches et à se spécialiser. Les avantages de la vie communautaire ont abouti à des colonies de millions de milliards de cellules socialement interactives, pour en arriver à former des mammifères et des hommes. Nous sommes faits de cette coopération, sans elle, il n’y a pas de vie (Lipton).

L’étude de ces relations est maintenant un domaine en plein essor appelé la « biologie systémique ». Un exemple classique des bienfaits des micro-organismes pour les humains est celui des bactéries de notre système digestif, qui sont essentielles à notre survie. Il faut savoir qu’il y a 10 à 100 fois plus de bactéries dans nos intestins que de cellules dans notre corps. Les bactéries qui se trouvent dans notre intestin, quand le milieu est favorable pour elles, tuent les autres organismes qui ne sont pas en harmonie avec cette symbiose, entre elles et nous. Cette coopération nous permet de bénéficier d’une protection très efficace et offre à nos hôtes un lieu de vie adapté. De plus, une grande partie de notre digestion est prise en charge par cette microflore. Ces bactéries ne sont pas nos ennemies, bien au contraire, sans elles nous ne pourrions pas survivre. Mais il existe un pas vers une coopération encore plus étroite : il semblerait que des organismes d’espèces différentes partagent leurs gènes. Cette donnée vient bouleverser notre définition de ce qu’est une espèce. Les scientifiques réalisent que les gènes se transmettent, non seulement entre les membres individuels d’une espèce, mais aussi entre les membres d’espèces différentes. Le partage de l’information génétique par transfert de gènes accélère l’évolution puisque les organismes peuvent acquérir l’expérience « apprise » à partir d’autres organismes ». Étant donné ce partage des gènes, on ne peut plus concevoir les organismes comme des entités isolées. Il n’y a donc pas de mur entre les espèces (Daniel Drell). Ce phénomène de dispersion du patrimoine génétique a des conséquences assez importantes. Il existe déjà une étude qui a révélé que lorsque les humains ingèrent des aliments génétiquement modifiés, ces gènes artificiels absorbés modifient le caractère des bactéries de l’intestin, qui travaillent en symbiose avec nos cellules.

Les mammifères sont des êtres fondamentalement coopératifs. L’éthologie – l’étude du comportement des différentes espèces animales , démontre largement que la propension à vivre en communauté se retrouve à toutes les échelles de l’évolution. L’altruisme et la capacité à vivre en communauté sont aussi très importants dans le monde mammifère (Lipton). On sait que les mammifères s’entraident constamment, de manière spontanée et désintéressée. Un chimpanzé va en aider un autre même s’il sait qu’il n’y aura pas de récompense.

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