Il faut tromper l’adversaire ! Notre capacité de reproduction nous donne une priorité dans la hiérarchie de la Nature, et l’activité sexuelle, même si elle n’est pas nécessairement dirigée vers la reproduction, va servir de « mimétique anti âge ».
Faire l’amour ne serait pas seulement bon pour le moral, mais aussi pour la santé et la longévité. Ce serait tout l’organisme qui profiterait des bienfaits d’une sexualité épanouie. En 2007, l’étude menée par le neuropsychologue britannique, David Weeks, du Royal Edinburgh Hospital, a montré qu’une vie sexuelle active permet de retarder le processus du vieillissement. Les 3 500 femmes et hommes, âgés de 20 à 104 ans, y ayant participé, avaient deux points en commun : une activité sexuelle plutôt intense et le fait de paraître, tous, beaucoup plus jeunes que leur âge.
Frédéric Saldmann, le confirme : il y a un lien entre sexualité, longévité et santé. La sexualité apporte du bien-être qui dope le bonheur et retarde le processus du vieillissement. Il précise : douze rapports sexuels par mois augmentent de dix ans l’espérance de vie !
Explication ? Les ocytocines, ces hormones libérées par l’orgasme, procurent apaisement, énergie et plénitude. Quant à la sérotonine et la dopamine, que produit le cerveau après l’acte sexuel, elles sont les messagères du plaisir et de l’euphorie. Plaisir qui libère ensuite les endorphines : ce calmant naturel fait disparaître angoisses, stress et tensions !
Du même coup, la tension artérielle augmente, apporte un afflux de sang oxygéné et d’hormones aux cellules, et rejette le sang chargé de dioxyde de carbone et de toxines. La stimulation cardio-vasculaire fait alors s’activer cœur et poumons, réduit le taux de cholestérol et brûle les calories ; avec, au moment de l’orgasme, une pointe allant jusqu’à 180 pulsations par minute. Un excellent exercice pour le muscle cardiaque qui a besoin de travailler pour bien se porter, sous réserve de certaines contre-indications. Mais ce n’est pas tout. Pour le docteur Saldmann, les rapports sexuels réguliers freinent l’apparition de nombreuses maladies, notamment le cancer de la prostate chez l’homme, et celui du sein chez la femme, ou les affections cardio-vasculaires. Cela est d’autant plus important, poursuit le spécialiste, que l’incidence de ces dernières augmente avec l’âge, quand, justement, l’activité sexuelle diminue.
Une étude américaine, réalisée sur 30 000 hommes, conclut que l’éjaculation fréquente protège l’homme du cancer de la prostate. « On a découvert que 21 éjaculations par mois réduisent le risque de cancer de la prostate d’un tiers », explique Frédéric Saldmann. L’étude précise que le bénéfice en matière de prévention du cancer de la prostate devient significatif à partir de 12 éjaculations par mois. Qu’en est-il d’un point de vue médical ? Les éjaculations fréquentes permettent à la glande prostatique d’évacuer les carcinogènes qui s’accumulent dans la prostate. « Les émissions de sperme contribuent au nettoyage régulier de la prostate », résume Frédéric Saldmann. Pour eux comme pour elles, faire trois fois l’amour par semaine fait gagner dix ans d’espérance de vie.