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La santé

La plupart de nos concitoyens pensent que santé rime avec absence de maladie.
« Je ne suis pas malade, donc je suis en bonne santé. » Rien n’est plus faux ! Toutes les maladies chroniques mettent des années avant de devenir détectables, et ce sont nos gènes, notre éventuel surpoids, nos habitudes alimentaires, notre condition physique, mentale et émotionnelle, qui vont influer, dans un sens positif ou négatif, sur l’évolution de ces états silencieux. Déjà en 1946, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) introduisait une dimension positive, holistique, dans la définition de la santé : « la santé est un état de bien-être complet, physique, mental et social et pas seulement l’absence de maladies ou d’infirmités. »
Cependant il restait un dernier pas à franchir pour une définition complète de la santé : la quantifier. Comment avoir des critères précis qui nous permettent de dire : « je suis en bonne santé », « je suis en très bonne santé » ou « je suis en parfaite santé ». Pour définir ces critères, les scientifiques ont abordé le problème selon un autre biais : ils ont étudié la façon dont notre organisme réagissait lorsqu’il était soumis à un changement, à une contrainte ou à un stress. Ils ont observé, en particulier, sa capacité de résilience. C’est ce qu’ils ont appelé l’homéostasie.
« L’homéostasie se définit comme la capacité de l’organisme à maintenir un état de stabilité relative des différentes composantes de son milieu interne, et ce, malgré les changements constants de l’environnement. »
C’est la définition scientifique. Mais pour comprendre ce phénomène fondamental, mieux vaut laisser agir notre imagination : supposons que nous soyons tous nés sur un fil d’acier tendu entre deux tours d’immeubles ; nos parents et leurs parents sont tous funambules et vivent sur ce fil en permanence, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Pour ne pas tomber, il nous faut trouver sans cesse un équilibre dynamique qui va faire intervenir des centaines de muscles de notre corps, nos organes, nos sens, notre cerveau, pour évaluer nos choix stratégiques, nos émotions qu’il faudra gérer si le danger menace ; et ceci, vingt-quatre heure sur vingt-quatre, sans une seule seconde de relâche ! C’est cela l’homéostasie !
L’homéostasie n’est donc pas statique, elle est un état d’équilibre permanent entre forces activatrices et forces inhibitrices. Mais ces variations ne doivent cependant pas dépasser certaines limites au-delà desquelles la survie des cellules serait menacée. L’homéostasie se stabilise lorsque les besoins cellulaires sont satisfaits. Or la satisfaction des besoins est assurée par le travail synergique de l’ensemble des cellules, et par là des tissus, des organes et de tous les systèmes de l’organisme.
Même si nous ne pouvons pas le percevoir de l’extérieur, notre corps est le siège d’innombrables et continuels changements, lesquels y provoquent des déséquilibres. Et donc, tout comme pour que le funambule reste en équilibre sur son fil, les cellules se doivent de réagir afin de compenser adéquatement ces déséquilibres. Tant qu’elles effectuent toutes les actions compensatoires, l’organisme demeure en équilibre dynamique, c’est-à-dire en homéostasie. Si les cellules ne réussissent pas rapidement à rétablir l’équilibre interne en effectuant les actions compensatoires appropriées, un déséquilibre majeur que nous appelons la maladie est inévitable, tout comme le serait la chute si le funambule hésitait dans ses mouvements pour récupérer son équilibre.
La réorganisation du système se doit d’être permanente puisque la désorganisation l’est aussi. Tout cela suppose un ensemble de mécanismes précis qui intervienne dans le maintien de l’équilibre : ce qu’on appelle la régulation. La régulation est l’ensemble des mécanismes assurant la constance d’un caractère chimique et physique du milieu interne. Cela se fait grâce à des dispositifs de correction d’erreurs. Ces mécanismes de correction doivent être immédiats et adéquats : ils se nourrissent des informations reçues par les différents capteurs et vont agir en rectifiant, soit à la baisse, soit à la hausse, et parfois en amplifiant la baisse, ou la hausse, quand cela s’avère nécessaire à notre bonne santé.
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