Mais comment l’expliquer ? Notre santé, et donc notre longévité, dépendent de la rapidité avec laquelle notre organisme est capable de revenir à un état d’équilibre (qu’on appelle l’homéostasie) après un changement ou un stress, de quelque nature que ce soit. Ce retour à l’équilibre nécessite la mise en œuvre de milliers de réactions chimiques et ceci en quelques secondes. Pour ce faire, notre organisme utilise des protéines spécifiques, qu’on appelle des enzymes, qui vont initier, catalyser ou freiner telle ou telle réaction chimique selon les besoins. Pour obtenir ces protéines, notre organisme va déclencher l’activation de certains gènes qui vont à leur tour donner l’ordre de fabrication. Et c’est là qu’intervient notre alimentation : elle va influencer l’activation de certains gènes et la répression d’autres gènes en fonction des demandes précises de l’homéostasie.

Notre alimentation influence l’expression de nos gênes, donc notre santé et notre longévité. Une alimentation saine et équilibrée est la condition sine qua non d’une longue vie. Éviter les sucres rapides, à index glycémique élevé, est, de loin, la première priorité : le sucre est un tueur en série et il faut apprendre à ne pas s’en approcher. La deuxième priorité est la lutte contre l’inflammation silencieuse, cet autre tueur en série, beaucoup plus pervers que le sucre. Il faudra faire la chasse à tous les aliments pro-inflammatoires, et privilégier tous les aliments anti-inflammatoires. La troisième priorité sera d’éviter les aliments qui provoquent les maladies chroniques et le cancer et privilégier les aliments qui nous protègent contre ces maladies : moins de gras, moins de sel, moins de viande rouge, plus de fruits et de légumes, plus de poissons, plus d’épices.